KENNY WAYNE SHEPHERD à L'Alhambra le 6 Novembre 2019
Article : OLIVIER CARLE
Photos : Yann Charles
Pour mon premier concert dans cette très belle salle qu'est l'Alhambra, je n'ai pas été déçu... J'avais eu la chance de découvrir Kenny Wayne Shepherd en 1996 en première partie des Eagles. Armé d'un seul album à l'époque, “Lebetter Heights”, ce tout jeune disciple de Stevie Ray Vaughan avait alors impressionné le public de Bercy par son talent guitaristique déjà flagrant. Je l'ai revu ensuite 2 ans plus tard au Café de la Danse pour le “Trouble Is...” Tour et de nouveau ce fut bluffant ! La dernière fois c'était en 2012, en première partie de Gov't Mule, au Trianon pour la promotion de l'album “How I Go”... J'étais donc très heureux de retrouver KWS pour ce nouveau moment de blues rock débridé !
Kenny est toujours accompagné du fidèle Noah Hunt. Les deux musiciens se partagent les parties vocales. Noah se charge des morceaux les plus rock. J'ai été surpris par la dimension rock sudiste que ce talentueux vocaliste donne aux morceaux en question à la fois dans le timbre et dans la gestuelle. Par moment j'avais l'impression de voir et entendre Johnny Van Zant de Lynyrd ! Quant à Kenny il intervient plutôt sur les morceaux plus blues et a toujours une voix très agréable et mélodique. Il y a aussi le mythique Chris Layton à la batterie, celui-là même qui officiait derrière SRV auparavant ! C'est dire combien l'esprit de Stevie planera une fois encore sur ce concert... Sinon on retrouve un excellent clavier Joe Krown, le bassiste Scott Nelson et deux vents, Mark Pender à la trompette et Joe Sublett au saxophone, qui agrémenteront de fort belle manière la prestation.
Le groupe de “KWS” va tout d'abord nous faire découvrir quelques extraits du nouvel album paru récemment -“The Traveler”- à commencer par le très accrocheur “Woman Like You”. “Mr Soul”, reprise du Buffalo Springfield, ne fait pas baisser la tension, bien au contraire. Avec “Long Time Running”, Noah Hunt nous fait voyager vers les contrées sudistes et c'est un vrai bonheur d'autant que la guitare de Kenny n'est pas en reste... Le très bluesy “I Want You” fait forte impression et “KWS” nous délivre encore un solo à couper le souffle ! Petit détour en 2017 avec un extrait de l'album précédent “Lay It On Down” pour le superbe titre “Diamonds And Gold” qui permet aux vents de monter l'étendue de leur talent ! Retour au blues classique avec le toujours apprécié “Talk To Me Baby” d'Elmore James qui remet les pendules à l'heure... Très bonne version ensuite de la ballade “Heat Of The Sun” avant un “Down For Love” d'anthologie qui voit la guitare de “KWS” partir dans des riffs et des soli délirants. Petit bond de plus de 20 ans en arrière avec un extrait du tout premier album “Shame, Shame, Shame”, un blues bien classique et totalement jouissif ! Le groupe quittera la scène sur le “Turn To Stone” de Joe Walsh, issu du dernier opus, après seulement un peu plus d'une heure de show, à la grande surprise des fans...
Heureusement “KWS” & co reviendront pour un rappel incandescent composé de “Blue On Black”, un des meilleurs titres de l'album “Trouble Is...” puis un formidable hommage à Slim Harpo avec le légendaire “I'm A King Bee” enchaîné avec le non moins culte “Voodoo Child” de M. Hendrix pour une version dantesque qui laisse tout le public sur les genoux !
Bon, on aurait pu espérer un peu plus qu'une heure et demie de show et “seulement” treize morceaux de la part de ces Américains qui ne viennent pas si souvent par chez nous mais au final la prestation fut intense et très réussie et c'est ça le plus important !
Merci à Anne-Lyse Rieu et Simon Turgel...
OLIVIER CARLE
Copyright © 2014 Road to Jacksonville
Webmaster : Patrice GROS
Tous droits reservés.
Design par Zion pour Kitgrafik.com